Projet nouveau SCP

Objet # : SCP-10997

Classe : Euclide

Surnom éventuel : (selon son précédent propriétaire : CONTEMPTIBLE)

Procédures de confinement spécial : SCP-10997 n'est pas dangereux ou susceptible de provoquer blessures graves ou létales s'il n'est pas touché directement par la main humaine. Le Dr [DONNÉES INDISPONIBLES] s'est chargé, de juin à août [DONNÉES INDISPONIBLES], d'effectuer plusieurs expériences bénignes sur SCP-10997 afin de tester la limite de ses capacités. À cette même occasion, Le témoignage édifiant de feue la propriétaire de SCP-10997, connue dans le monde de la peinture contemporaine américaine sous le pseudonyme de [DONNÉES INDISPONIBLES], a été enregistré dans nos serveurs et sert aujourd'hui de mise en garde globale pour les scientifiques autorisés des organisations de recherche publique [DONNÉES INDISPONIBLES] et [DONNÉES INDISPONIBLES]. À l'heure où ce rapport est rédigé, le 15/02/[DONNÉES INDISPONIBLES] à 12h06, SCP-10997 est transporté par convoi vers la zone militarisée [DONNÉES INDISPONIBLES], où il rejoindra ses pairs jusqu'à nouvel ordre. SCP-10997 peut être manipulé par des rovers, des pinces métalliques ou tout autre objet n'approchant pas la main humaine (les gants ne fonctionnent pas en vue d'un transport sécurisé de SCP-10997, [DONNÉES INDISPONIBLES] classes-D furent d'ailleurs portés disparus durant une manipulation, tous dotés d'épais gants de fondeurs). SCP-10997 peut être brisé, un morceau de faïence ayant d'ailleurs été séparé du reste à cause d'un intervenant classe-D peu adroit. Mais la fondation a estimé que sa destruction n'était pas, pour le moment, nécessaire.

Description de l'objet : SCP-10997 se présente comme une grand tasse de thé noire en faïence, à motifs géométriques, d'environ 20 cm de hauteur pour 6 de largeur, a priori parfaitement placide. Il contient une cuillère en argent dont la présence n'est pas obligatoire pour que ses capacités fonctionnent. Déplacé, il n'oppose aucune résistance et ne provoque, si les consignes de sécurités sont respectées, absolument aucun dégât matériel ou psychique. Si un individu prenait en main SCP-10997 par l'anse ou simplement par le corps de la tasse, il sentirait une envie irrépressible d'en boire le contenu (la tasse étant vide mais le sujet n'y prêtant visiblement aucune attention), le sujet subissant une attitude de détente profonde, évoquant des souvenirs d'enfance ou de famille, perdant toute notion du temps. À partir de t+2 minutes, le sujet s'endort en sommeil profond et, si la tasse ne lui est pas retirée avant t+4 minutes, le sujet disparaît tout bonnement. Aucune caméra n'a pu enregistrer les disparitions. La plupart du temps, selon les recherches policières locales, les sujets se réveillent quelques heures plus tard en état de relaxation parfaite, dans leur ville de naissance, leur chambre d'enfant, sur une plage ou dans un bois ayant marqué leur mémoire d'une quelconque manière. Les sujets restent béats et perdent toute velléité d'exercer leur libre arbitre, comme plongés dans une large contemplation de leur environnement. Enfermés de nouveau, les classes-D retrouvés n'exercent aucune résistance et exigent simplement de boire régulièrement du thé (la marque, le parfum ou la quantité n'est pas précisée) et d'observer les levers de soleil de l'endroit où ils se trouvent. Si ces volontés ne sont pas réalisées par le personnel de sécurité, les classes-D tombent dans un grave état de dépression et finissent par décéder, de sous-alimentation ou de [DONNÉES INDISPONIBLES] au bout d'une à deux semaines. Si ces volontés sont réalisées, les classes-D meurent par les mêmes voies, mais ne présentent cette fois-ci aucun symptôme de dépression ou névrose. Dans ce dernier cas, une évolution notable du comportement des classes-D a été enregistrée : ils ne communiquent plus que par hochements de tête, ne bougent quasiment plus de leur lieu de détention, ne montrent plus aucun signe d'agressivité. Si deux classes-D infectés sont regroupés dans la même cellule, ils s'ignoreront la plupart du temps et se salueront comme de vieux amis au moment des séparations, quand bien mêmes ces individus ne se connaîtraient pas le moins du monde. La tasse a été étudiée de long en large par les équipes locales, mais si non touchée par une main humaine, l'objet reste désespérément calme et immobile. Le Dr [DONNÉES INDISPONIBLES] a supposé que la tasse inspirait aux classes-D une vision si indicible de leur mémoire et de leur environnement qu'ils préféraient finalement mourir, ayant entrevus un paradigme vraisemblablement inégalable.

Extrait documentaire :

Dr N. Oswald : Vous vous sentez bien m. [DONNÉES INDISPONIBLES] ?
Classe-D infecté : Pourquoi voudriez vous que j'aille mal ?
Dr N. Oswald : Vous avez été téléporté vers votre ancienne maison il y a douze heures, et on ne sait pas comment. Vous vous en souvenez ?
Classe-D infecté : Pas vraiment.
Dr N. Oswald : Comment ça, pas vraiment ?
Classe-D infecté : C'est comme se souvenir d'un rêve, c'est compliqué. Et je me laisse aller, docteur.
Dr N. Oswald : Vous sentez vous différent ?
Classe-D infecté : Oh, oui docteur. J'ai tué, avant d'être justement damné dans cet endroit. Aujourd'hui je pleure pour tous ces gens, qui allaient simplement faire leurs courses ou accompagner leurs enfants à l'école. Même si leur mort était inévitable dans dix, vingt ou cinquante ans, mon attitude dérisoire était contraire à la raison et à la pitié. Je me sens bien maintenant que j'ai compris toutes ces choses, docteur.

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