Hangar du Dr Mox

Rapports

Objet no : SCP-XXX-FR

Niveau de Menace : Vert

Classe : Euclide

Procédures de Confinement Spéciales : Les ensembles SCP-XXX-FR doivent être stockés dans le coffre-fort qui leur est dédié au sein de l'annexe de stockage du Site-Aleph. L’intérieur du coffre doit être équipé d'un système de détection laser permettant de prévenir de toute tentative de vol. Les commutateurs des deux bottes doivent être en position OFF et la sécurité du gant doit être enclenchée sur SAFE. Une protection de verrouillage doit être correctement placée sur chaque commutateur. Tous les éléments doivent être regroupés par ensemble (deux bottes et un gant ayant le même numéro de série) et chaque ensemble doit être placé dans une housse hermétique marquée.

Dans le cadre des expérimentations, les tests devront être effectués sur du personnel de Classe D muni de colliers explosifs à minuterie afin de dissuader toute tentative d'évasion. Chaque expérimentation devra être faite dans une salle de test d'au moins quinze mètres par quinze mètres, avec le sujet de test placé au centre. Le sujet devra impérativement se tenir debout lors de chaque activation de SCP-XXX-FR. Au moins trois membres du personnel de sécurité devront être positionnés à plus de dix mètres du dispositif, sans possibilité pour le sujet de les atteindre. Les agents devront préalablement être informés des propriétés du mode AUTO de SCP-XXX-FR et devront mettre en joue le cobaye à chaque réapparition.

Toute tentative de démontage d'un élément d'un ensemble SCP-XXX-FR doit se faire en utilisant des bras robotiques télécommandés et l'opérateur doit être à une distance supérieure à dix mètres de l'élément démonté.

Description : SCP-XXX-FR-1 à SCP-XXX-FR-16 désignent seize ensembles de deux bottes et d'un gant gaucher. Les bottes sont faites de pièces en plastique rigides, d'apparence sombre dépolis, refermables au moyen de 2 verrous crantés en métal. Les parois intérieures et extérieures des bottes s'écartent progressivement en remontant le mollet, pour finir sous les genoux en laissant un espace d'une quarantaine de millimètres au plus haut. Cet interstice est refermé tout le long du sommet par une grille très fine solidaire des parois. Le gant est fait de plusieurs pièces en plastiques liées par de la maille métallique. Trois LEDs sont disposées sur le dos de la main, entre le pousse et l'index et une sécurité pivotante à trois crans, similaire à celles de certaines armes à feu, se trouve au niveau de l'éminence thénar de la paume de la main. Les trois positions de la sécurité indiquent respectivement (dans le sens horaire) SAFE, AUTO, MANUAL. Une gâchette est présente à l'intérieur du gant, au niveau de la première phalange du pouce. Chaque élément est alimenté de manière autonome, et ne semble pas être prévu pour une quelconque forme de maintenance. Un logo avec écrit "Hamron Devices" est présent sur le mollet des bottes et sur le dos du gant, suivi d'un numéro de série. Certains ensembles ont été repeints avec des motifs militaires tactiques comme du camouflage et d'autres ont été personnalisés avec des motifs esthétiques.

Pour pouvoir être utilisé, un sujet doit d'abord s'équiper d'un ensemble SCP-XXX-FR puis allumer les commutateurs de chaque botte. Les deux premières LED du gant s'allumeront alors pour indiquer que les bottes ont correctement été appairé au gant. Le sujet pourra alors faire pivoter la sécurité du gant pour choisir un mode de fonctionnement.

Lorsque la sécurité est réglée sur le cran MANUAL, une pression sur la gâchette du gant déclenche le dispositif, projetant le porteur dans un plan alternatif de notre réalité. Puis, cinq secondes après la première activation, l'appareil se déclenchera à nouveau et ramènera le sujet dans notre plan de la réalité. Le dispositif ne pourra alors plus être activé pendant une durée variant entre trois et quinze secondes. Ce temps de réarmement est indiqué à l'utilisateur par la troisième LED du gant, qui s'allume en rouge lors de ce délai puis passe au bleu quand le dispositif est réarmé.
L’intérêt supposé de ce mode repose sur la conservation de la position du sujet au travers des plans de la réalité : Si un sujet avance de deux mètres devant lui lorsqu'il est dans un plan alternatif, il réapparaîtra deux mètres devant sa position de départ dans notre réalité.

Lorsque la sécurité est réglée sur le cran AUTO, la gâchette n'active plus le dispositif et la troisième LED du gant devient jaune. Les effets de ce mode de fonctionnement n'ont pu être observés qu'à partir de l'expérience N°41 où, suite à de multiples désobéissances, un agent reçu l'ordre d'abattre le sujet de test.
L'agent tira deux balles et le dispositif se déclencha avant que les projectiles n'atteignent le sujet, le projetant pendant sept secondes dans un plan alternatif avant de revenir. Les expériences suivantes ont permis de déterminer que le mode AUTO déclenche automatiquement le dispositif lorsqu'un véhicule avance suffisamment vite vers le sujet, quand une arme telle qu'une matraque est manipulée rapidement, ou quand des projectiles arrivent à proximité du sujet. Pour l'expérience N°57, un canon à air comprimé a été conçu, pouvant projeter à des vitesses variables un projectile en aluminium d'une masse de 2 kg. Des projectiles ont été tirés sur un sujet muni d'un bouclier anti-émeute en augmentant progressivement la vitesse jusqu'à 10,25 m/s où le dispositif s'est déclenché. L'expérience a permis de conclure que le dispositif se déclenche automatiquement si un corps solide d'une énergie cinétique supérieure à 100 joules se trouve à moins de 1,5 m du sujet. Cette fonctionnalité permet de protéger le porteur de l'équipement de tout objet à haute vélocité qui pourrait le blesser.

Des expériences filmées à haute vitesse ont permis d'établir une chronologie du fonctionnement plus précise :
Après que le sujet ait appuyé sur la gâchette, l'appareil mettra un délai variant de deux à cinq cents millisecondes pour s'activer. Une fois ce délai écoulé, deux halos blancs de forme conique seront émis depuis les bottes. Le sommet des cônes est orienté vers le bas et leurs hauteurs est d'environ deux mètres au-dessus des bottes. Toute la matière, solide, liquide, ou gazeuse présente dans les cônes ainsi que le dispositif disparaîtront en cinquante millisecondes. Le procéder de retour est identique, à la différence qu'il n'y a pas de délai d'activation.

Le choix des plans alternatifs semble répondre à plusieurs critères :
Il doit contenir une surface solide similaire à celle où se tient le sujet avant son départ et l'espace devant le sujet doit contenir le moins d'obstacle solide possible.

Selon les témoignages des sujets, chaque plan est différent. Après un flash lors du déclenchement, les utilisateurs ont décrit des plans similaires en tout point au nôtre. D'autres ont rapporté se trouver dans une autre salle du bâtiment et d'autres encore ont décrit ne plus être dans un bâtiment de la Fondation. Une autre caractéristique des plans visités semble être l'absence d'être vivant complexe. Si de la végétation et des insectes, similaires ou non, à ceux de notre réalité ont pu être observés dans la plupart des plans, aucun mammifère n'a jusque-là été découvert. Et bien qu'un grand nombre de plans présentent des bâtiments, des objets et de manière plus générale des indices laissant penser à une présence humaine, aucun humain n'a pour l'instant été découvert. Lors de l'expérience N°57, il a été demandé à un classe-D de déclencher l'appareil jusqu'à tomber sur un plan alternatif similaire au nôtre, alors qu'il se trouvait dans le chenil de la brigade canine du Site-Aleph. Après trois tentatives, le sujet a rapporté être arrivé dans un plan où la configuration du lieu été la même, mais où toutes les cages du chenil était vides. Au cours de l'expérience, vingt-sept plans jugés similaires ont pu être visités et l'absence des chiens de la brigade canine a été observé dans chacun d'eux.

On ne connaît que peu de choses sur l'origine des ensembles SCP-XXX-FR, cela étant dû au fait que leurs acquisitions se sont faites pratiquement à chaque fois de manière isolée.
Le plus haut numéro de série parmi les ensembles acquis par la fondation étant le modèle N°43, on suppose qu'il reste au minimum vingt-sept exemplaires dans la nature.
Ces dispositifs permettant de franchir pratiquement toutes les formes de sécurité actuelles, ils représentent une faille de sécurité pour n'importe quelle entité devant être protégée, qu'il s'agisse d'une personne isolée, d'un bâtiment gouvernemental ou même d'une instance de la Fondation.
L'acquisition par n'importe quel groupe militaire ou anormale tel que l'Insurrection du Chaos d'un ou de plusieurs dispositifs, représenterait une menace considérable.
De plus l'utilisation même d'un SCP-XXX-FR est très dangereuse pour son porteur et même son entourage, les causes d'accident étant nombreuses et souvent graves.
C'est pourquoi tous les appareils SCP-XXX-FR doivent être découverts et mis en sûreté le plus vite possible.
La fabrication des appareils demeure elle aussi un mystère.
Le constructeur, apparemment une entité nommée "Harmon Devices", n'a jamais pu être identifié et la Fondation ignore toujours la taille ou même la nature de cette entité.

Addendum XXX-FR-A : Listes des incidents et accidents liés à SCP-XXX-FR

- Lors de l'expérience N°15, le sujet s'éloigna suffisamment du point de retour prévu pour réapparaître dans le mur de la salle.
Bien que se retrouvant coincé au niveau des bottes et de la main gauche dans un mur d'un demi mètre de béton armé pendant trois heures, le sujet n'a pas subi de séquelles.
La partie du mur en béton qui se trouvait à la place du sujet avant son retour a totalement disparue.
Néanmoins, elle a permis d'évaluer plus précisément la zone couverte par les halos bleus.

- Lors de l'expérience N°26, le sujet tenta d'attraper quelque chose lorsqu'il se trouvait dans le plan alternatif.
Le dispositif s'est re-déclenché alors que ses mains étaient hors des halos blancs, le ramenant lui et sa main munie du gant dans notre plan mais sans son bras droit ni son avant-bras gauche.
Le sujet décéda d'hémorragies sévères une demi-heure après son retour.

- Lors d'une tentative de démontage du dispositif SCP-XXX-FR-5 effectuée par le Dr Mathias, le dispositif s'activa de façon non contrôlée et projeta tout ce qui se trouvait dans un rayon de trois mètres dans un plan alternatif, sans retour.
Malgré soixante-quatre tentatives à l'aide de deux autres dispositifs, il fut impossible de retomber sur le plan où a été envoyé le docteur, en supposant qu'il ait survécu au transfert.

- Lors de l'expérience N°44, une balle de 9 mm parabellum a été tirée sur un sujet muni du dispositif réglé sur "Manual", pour vérifier que le déclenchement automatique était bien une caractéristique propre du mode "Auto".
Le dispositif ne s'est effectivement pas déclenché.

Addendum XXX-FR-B : Requête du 16/03/19
Une requête a été déposée, pour la formation d'une unité FIM spécialisée dans l'utilisation des dispositifs SCP-XXX-FR ou de répliques conçues par la Fondation, pour participer à des missions d'infiltration.
Étant donné le caractère imminemment dangereux des dispositifs actuels, la requête a été refusée à onze voix contre ██.
Néanmoins, et bien que les tentatives de compréhension du fonctionnement des dispositifs soient actuellement au point mort, si une version plus sécurisée venait à voir le jour spécifiquement pour l'unité, ou qu'un cas de force majeur se déclarait, la requête pourrait faire l'objet d'une ré-évaluation.

Traductions

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