Table des matières
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Personnages
Sommaire
Table des matières
- Dr Freederick
- Njut S. Jørgensen
- NLM
Dr Freederick
Informations de publication
Etat de Service : Proposé Validé Ecrit Corrigé Publié
Utilisable par d'autres auteurs : Oui
Informations scénaristiques
Niveau d'accréditation : Inconnu
Type d'agent : Scientifique
Expérience : Junior
Matricule : Inconnu
Présent dans :
- La maison noire
Description physique
Sexe : Indéterminé
Age : Indéterminé
Description : Sans objet
Informations chronologiques
Etat Physique :
- 2017: Inconnu supposé bon.
Etat Psychologique :
- 2016: Affecté par l'agent mémétique de la maison noire
Remarques :
- 2017: Peut avoir subit un reclassement en Classe-E et un traitement par amnésique.
Njut S. Jørgensen
Docteur Njut S. Jørgensen
Informations de publication
Etat de Service : Proposé Validé Ecrit Corrigé Publié
Utilisable par d'autres auteurs : Sous réserve de validation.
Informations scénaristiques
Niveau d'accréditation : Inconnu
Type d'agent : Docteur
Spécialité : Histoire et anthropologie appliquées aux légendes et mythes.
Expérience : -
Matricule : -
Présent dans :
Description physique
Sexe : Masculin
Age : 28 ans
Description : 2.02m, 94 kg, Homme engagé dans une activité physique soutenue habituelle, congoïde, aux cheveux noirs crépu (coupé wave 360), une paire de petite lunette ronde aux verres légèrement fumées. Affectionne les costumes trois pièces (sur mesure pour des raisons évidente) et possède un port altier. Porte toujours des chaussures de ville lie de vin vernies.
Informations chronologiques
Etat Physique :
- 2017: Bon, supérieur à la normal. Pratique quotidiennement la course à pied et hebdomadairement deux types d'art martiaux : Wushu et Judo.
Etat Psychologique :
- 2017: Solide
Remarques :
NA
** Biographie **
Historien et anthropologue, spécialisé dans les mythes et les légendes. Il n'est pas archéologue par contre. Il parle plusieurs (4-5) langues vivantes et une dizaine de langues mortes (et dialectes), il est suédois, grand, musclé et noir de peau (aux yeux bleues) Ce qui est sa seule anomalie. Il est tombé un nombre de fois incalculable sur des choses mystiquo-anormales et a été embauché par la Fondation après une thèse très controversée sur les artefacts possédant des répercutions sur les rituels tribaux. (en gros, il a découvert un effet mémétique anormal en faisant des recoupements entre les écrits et les interviews - la tradition orale. et il a plombé sa carrière en raison de la déinformation de la Fondation).
Il a inventé une méthode d'investigation pour découvrir des phénomènes anormaux à partir d'écrit et de recoupement, ce que la Fondation ne pouvait pas laisser passer. Par ailleurs, c'est une personne très sympatique et assez atypique au niveau de la Fondation. Pas de comportement bizarre, pas d'effet étrange, jusqu'il est aussi dangereux avec un livre que les ados avec un téléphone portable (lire "il ne regarde pas devant lui…")
Dr Freederick
Informations de publication
Etat de Service : Proposé Validé Ecrit Corrigé Publié
Utilisable par d'autres auteurs : Oui
Informations scénaristiques
Niveau d'accréditation : Inconnu
Type d'agent : Scientifique
Expérience : Junior
Matricule : Inconnu
Présent dans :
- La maison noire
Description physique
Sexe : Indéterminé
Age : Indéterminé
Description : Sans objet
Informations chronologiques
Etat Physique :
- 2017: Inconnu supposé bon.
Etat Psychologique :
- 2016: Affecté par l'agent mémétique de la maison noire
Remarques :
- 2017: Peut avoir subit un reclassement en Classe-E et un traitement par amnésique.
SCP
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- SCP-204-FR - La maison noire
A critiquer
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Publier (1)
La Maison Noire
Etat du Rapport : Proposé Validé Ecrit Corrigé Publié.
Lien vers le sujet : [Forum SCP]
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Niveau de correction : DEFCON Description ETA 1 - COCKED PISTOL Niveau "au kilomètre" - yeux saignants possibles ■ 2 - FAST PACE Niveau relectures multiples - yeux piquants possibles ■ 3 - ROUND HOUSE Niveau correction automatique effectuée - niveau de français acceptable ■ 4 - DOUBLE TAKE Niveau relecture externe effectuée - niveau de français correct ■ 5 - FADE OUT Niveau Grammar nazi proof - niveau de français parfait
Traductions
Corrections
Cette zone comprend les corrections de sens effectuées, suivant le SCP ou la page. Avec la version d'origine et la version finale.
Liste des corrections et avancements.
Suite à une discussion sur le chan #Traduction, voici le cas :
Dans la page SCP-014 la phrase :
"He has never shown any evidence of pressure ulcers despite his position not having varied for several decades"
est traduite par :
"Il n'a jamais montré aucun signe de la pression d'ulcères, bien que sa position n'ait pas varié depuis plusieurs décennies"
Il me semble que la traduction la plus juste serait :
"Il n'a jamais montré aucun signe d'escarres, bien que sa position n'ait pas varié depuis plusieurs décennies"
Médicalement, il est admis de dire "ulcères de pression", mais je trouve ça trop littéral.
La phrase :
"Specimen made quiet, continuous, garbled vocalizations, determined to be phonetically similar to Ancient Hellenic languages."
est traduite par :
"Le spécimen est calme, en continu, ses vocalisations tronquées, qui sont phonétiquement similaires à celles d'anciennes langues helléniques."
mais serait plus correcte sous la forme :
"Le spécimen produit des vocalisations légères, continues, déformées, qui sont phonétiquement similaires à celles d'anciennes langues hellénistiques."
La phrase :
"The civilian population was terminated, and the town incinerated under cover of a local flash forest fire."
a été traduite par
" La population civile a été éliminée, et la ville incinérée sous le secret d'un feu de forêt local."
mais serait plus correctement traduite par
"La population civile a été éliminée, et la ville incinérée sous couvert d'un feu de forêt à embrassement éclair localisé."
(pour explication voir "EGE en plein air")
Incohérence dans le paragraphe 1 de la description ainsi que dans les paragraphes suivant.
Etripage…
Comme méthode de destruction relève du français commun, dans le texte : "énucléation" ou "éventration" serait plus des termes plus adaptés.
En cours
Publiées (1)
Contes
Sommaire
- Mazzone et Boyle - Alpha et Omega ( ex - photographie post-mortem)
- Les HIVE
- L'étrange histoire de D-15932
A critiquer
A travailler (2)
L'étrange histoire de D-15932
Type : Conte
Etat du Rapport : Idée Validé Ecrit Corrigé Publié
Lien vers le sujet : [Forum SCP]
Version : v0.1a
Niveau de correction : DEFCON Description ETA 1 - COCKED PISTOL Niveau "au kilomètre" - yeux saignants possibles ■ 2 - FAST PACE Niveau relectures multiples - yeux piquants possibles 3 - ROUND HOUSE Niveau correction automatique effectuée - niveau de français acceptable 4 - DOUBLE TAKE Niveau relecture externe effectuée - niveau de français correct 5 - FADE OUT Niveau Grammar nazi proof - niveau de français parfait
1-
Marc Marckam Dreel tremblait, debout derrière l'immense bureau de bois ciré qui avait servi à le protéger de la haine des avocats du bureau du procureur pendant toute la durée de son procès.
Ça n'avait duré que cinq jours…
C'était un homme grand, en pleine possession de ses moyens, musculeux même, mais ça l'avait desservi. Pas autant toutefois que sa couleur de peau et son élocution parfaite.
On lui reprochait cinq meurtres et sept viols dont une fillette, qui avait été battue et qui décéda lors de son transport à l'hôpital après une lente agonie.
Il avait pleuré en voyant le corps de la pauvre petite. Les journaux avaient alors conclu qu'il était coupable, et qu'il tentait de faire croire aux remords. Ces jours succédèrent, comme dans un cauchemar, de plus en plus fébrilement, l'espoir se retirant à chaque phrase, comme le sang giclant d'une blessure ouverte.
Dans un silence infini, le bruit du marteau du juge frappant le bois de sa chaire résonna dans ses oreilles.
Avant que la foule dans la salle ne se laisse aller en applaudissements et en cris de joie ou en pleurs et hurlements de honte, il tenta de nier que c'était la dernière étape de sa vie. Il n'avait que vingt-sept ans.
Incapable d'y croire, il se souvenait parfaitement des heures qu'il avait passées au Pub de Elm Street, ce soir-là, devant un match de football américain. Il laissa pendre ses bras le long de son corps, paralysé. Il ne glissa pas un regard à son avocat qui lui suggérait en gesticulant de faire appel dès maintenant. Ses conseils n'avaient mené à rien d'autre qu'à ce point précis de son histoire.
Le procès avait été très médiatisé. Marc était noir, voyez-vous ? Il disposait d'un diplôme d'architecte et travaillait dans un cabinet plutôt coté.
De plus, les preuves étaient plus que sujettes à caution et loin d'être au niveau de l'enjeu.
Mais voilà, rien ne s'était passé comme prévu. L'expert de la médico-légale, qui semblait vouloir le défendre, avait, en fait, placé le doute dans l'esprit du jury. Les preuves n'avaient pas été traitées dans les meilleures conditions et le substitut du procureur en avait déduit qu'elles pouvaient avoir été corrompues. L'homme n'avait rien pu faire d'autre que de corroborer ces affirmations. Le bureau du coroner avait en effet manqué d'efficacité, ou de membres dans son équipe sur cette affaire. La balistique et la criminalistique étaient elles aussi peu concluantes, mais ne profitaient pas à l'accusé : il était grand, l'angle des coups portés correspondait. Il était gaucher, l'angle des tirs sur les victimes mâles correspondait. Il était fort, et cela expliquait facilement comment il avait pu venir à bout de couples qui s'étaient défendus.
Même si rien ne l'accusait clairement : ni l'ADN, ni les armes, qui avaient été retrouvées parfaitement nettoyées, ni même la victimologie qui ne correspondait pas à un crime racial ou religieux, ni d'ailleurs à aucun autre modus operandi. Rien ne le disculpait non plus, malheureusement… Sa défense était molle. Alors que son avocat aurait certainement pu mettre en doute les preuves au fur et à mesure, il n'avait même pas réagi lorsque le procureur cherchait à ternir son image, par le biais d'une bagarre, qui avait fini au poste, lors de ses années de lycée. Une bagarre sur fond de haine raciale, cette fois.
Pourquoi le procureur lui en voulait-il autant ? Il lui fallut plusieurs années pour comprendre que ça n'avait à voir qu'avec sa réélection, quitte à avoir du sang sur les mains.
Même si la sentence prendrait quelques semaines à être validée, ce serait le couloir de la mort jusqu'au prochain procès. Jusqu'à cet instant, il ne doutait pas le moins du monde qu'il gagnerait. Puis, la dépression prit rapidement le dessus.
Il regarda l'assistance d'un air désespéré sachant que personne ne pouvait rien pour lui. Les policiers en charge de la salle se dirigeaient déjà vers lui pour lui passer les menottes.
Et pourtant…
Le pire de ses cauchemars ne faisait que commencer.
Il traversa la foule d'un air hagard, tentant de comprendre ce qui se passait. Les hurlements des protagonistes ne le touchaient même pas. Il ne fit pas de déclaration aux journalistes, loin d'être sur les conseils de son avocat, cela tenait plus à son état de stupeur. Il ne résista pas quand on le plaça dans le camion blindé du transport carcéral. Il n'avait pas l'espoir de s'échapper, et il n'avait aucune idée de ce qu'il aurait fait, s'il l'avait eu !
Parce que si l'on devait énoncer un fait, ça aurait été : "Marc Marckam Dreel est un homme bon !"
Le voyage en camion n'avait pas été assez long pour qu'il puisse prendre conscience de ce qui lui arrivait. Il faisait maintenant partie des détenus qui allaient parcourir le Long Couloir.
Alors que sa famille et ses amis l'avaient lâché, que son avocat faisait maintenant semblant de se démener pour mériter un salaire assez conséquent, il voyait qu'il n'y avait plus rien d'autre devant lui que le spectre de la mort. Mais elle n'arriverait pas de la façon dont il était prévu.
Son appel fut une débâcle, pire encore que le premier procès.
Mais, improbablement, il eut de la visite, après la clôture de celui-ci.
C'était un homme qui avait tout d'un avocat : le costume, les chaussures cirées, l'air arrogant et une proposition sur papier.
Cette chose comprenait 123 pages précisément. Il était question d'une certaine Fondation, de son devoir envers l'humanité et des risques mortels que Marc serait amené à affronter, s'il décidait de faire sursoir son exécution par ce biais. Il prit le temps de lire chaque page, chaque ligne et chaque mot, tentant de comprendre quels étaient les véritables objectifs de cette Fondation.
C'était trop occulte pour qu'il puisse y comprendre quoi que ce fut. Bizarrement, il savait qu'il n'avait pas réellement le choix et que s'il ne prenait pas cette bouée de sauvetage, il n'y aurait que l'injection.
Il parapha donc chaque page et finit par signer le dernier volet.
Le voyage commença à ce moment-là.
2 -
Il n'avait pas forcément gagné au change. Derrière le même costume orange, il y avait une nouvelle personne dont le matricule qui commençait par D et qui finissait par un nombre à cinq chiffres. C'était une façon de le déshumaniser vis-à-vis des personnes avec lesquelles il allait travailler.
Dès qu'il fut pris en charge par la Fondation, il eut droit à un billet d'avion pour Paris, en France. La balade qui s'ensuivit l'emmena vers une ville étrange. Les gardes utilisaient le terme de "site" pour la qualifier. Il comprit rapidement que la ville qui se trouvait au-dessus du sol n'était qu'une façade pour bien plus, sous la surface.
Il comprit aussi que le médicament qu'on lui avait administré lors de l'entrée dans l'avion n'était pas aussi efficace sur lui que sur les autres. Ses futurs camarades semblaient apathiques.
Bien plus vaste et bien plus important que ce qui était au-dessus, l'invisible semblait mystérieux et occulte. Pas littéralement, les couloirs qui menaient aux installations étaient propres et bien éclairés, même les quartiers des prisonniers étaient "chics" par rapport à ce qu'il avait connu avant.
Car, oui, il fut emmené en prison.
Il n'avait pas douté qu'il finirait dans ce type d'endroit. Maintenant, ce n'était toutefois plus une prison standard. Outre les protocoles de sécurité qui étaient largement supérieurs à ceux de la haute sécurité aux États-Unis, les logements ressemblaient presque plus à une chambre d'hôtel, petite, mais plutôt confortable et, avantage non négligeable, pour une personne seulement. Il y avait un autre changement : on lui administrait régulièrement ce fameux comprimé qui lui faisait perdre une partie de ses moyens. Il douta rapidement d'avoir l'ensemble de ses souvenirs. Au final, il ne savait plus quand ni où il était réellement.
Ça lui convenait.
En tant qu'architecte, il put prendre conscience de l'ampleur du travail effectué dans l'endroit, peut-être le prit-il plusieurs fois, même. Chaque couloir avait été construit pour ne pas posséder d'angle mort pour les caméras de surveillance, invisibles, mais qui ne pouvaient qu'être là. Il y avait tellement de détails étranges dans le bâtiment et il avait l'esprit tellement embrumé qu'il n'était pas capable d'en déduire quoi que ce soit.
Ses codétenus étaient stressés par la journée du lendemain de telle façon qu'il n'y avait pas réellement de violence dans les quartiers des classes D. Parfois, on annonçait qu’un D venait de disparaître pendant l’exercice de ses fonctions. La loi du « chacun pour soi ! » était suffisamment forte pour ne pas appeler à la rébellion, surtout que les Forces d'Intervention Mobile n'avaient pas réellement le temps de s'occuper de petites querelles internes.
Il fut alors horrifié de voir l'un de ces militaires, abattre froidement un D, comme lui, pour un début de bagarre. Ça n'était pourtant jamais aussi expéditif. Une alerte de sécurité 3-Rouge avait été déclenchée et dans ce cas, il semblait que le règlement ait été très clair… et beaucoup plus définitif.
Ça avait tendance à mettre les choses en perspective. En dehors des vrais psychopathes, qui avait tendance à ne pas faire long feu, les autres se tenait à carreau.
Au final, il vivait bien mieux que dans une prison américaine, même s'il ne se souvenait pas d'un quart de ce qu'il avait fait dans la journée. Le "médecin" du quartier avait changé sa médication en ajoutant simplement "- Ça peut arriver parfois !", à l'intention d'un de ses confrères. De la dissertation qu'il fit par la suite, il ne lui resta que le mot "amnésique".
Lorsqu'on le muta sur un projet 223, il n'eut pas réellement son mot à dire, ni rien en retour. En même temps, il ne se souvenait de rien qui puisse lui poser le moindre problème suite aux expériences de la Fondation pendant… Combien de temps cela faisait-il déjà qu’il avait passé la porte du tribunal ? Pourquoi refuser ? Et puis, il avait signé. Il travaillait pour le bien de l'Humanité.
Un nouveau voyage se profila, mais de celui-ci, il n'en vit pas grand-chose. Il s'éveilla d'un demi-sommeil alors que l'avion passait les nuages bas qui donnaient sur une piste d'atterrissage au milieu de nulle part. La seule chose qu'il savait, c'était que l'endroit semblait être au bord de mer. Une presqu’île ou une île même, un truc dans le genre.
Les bâtiments qui se trouvaient au côté de celle-ci, depuis les hauteurs, ressemblait à des préfabriqués, amené sur un terrain d’opération. Il n’était pas encore sorti de la Fondation qu'il se demanda où il pouvait se trouver dans le monde.
L’environnement le renseigna : l’endroit était rocailleux, mais comportait une végétation méridionale. Même si la température n’avait rien à voir avec celle du « Site » d’où il venait, ce n’était pas des conditions qui pouvait être sub-saharienne. Pas non plus trop d’humidité, il exclut donc les tropiques. C’était une zone de garrigue avec un vent de nord. Il regarda la mer une première fois, puis attendit un peu, sa seconde observation le conduisit, après quatre heures et demi d’attente sur le tarmac, à constater que le marnage était très réduit, presque imperceptible. Il se trouvait certainement au milieu de la mer méditerranée. Autour de lui, par les hublots de l’avion, même s’ils étaient peu nombreux et de petite taille, il pouvait voir des routes dans un état assez avancé de délabrement et des bâtiments visiblement abandonnés.
Puis, la soute révéla un territoire à l’atmosphère étrange.
3 -
Alors que la garrigue prenait la plus grande partie du paysage, D-15932, Marc, percevait une sorte d’excitation dans l’air, comme un stress, chez les militaires qui l’entouraient. Les autres D n’étaient pas encore revenus d’un sommeil comateux et plusieurs étaient transportés en chaise roulante.
Le militaire près de lui était un homme massif, très grand et musculeux, à son image. La peau de celui-ci était plus claire que celle de Marc, et il avait le profil d’une personne du nord de l’Afrique.
« - T’as pris pour qui ? demanda-t-il alors qu'ils marchait à son côté pendant le voyage à destination du site de détention.
- Qu’est-ce qui vous fait croire que ce n’est pas moi qui ai commis l’irréparable ?
La langue de D-15932 lui sembla lourde et son esprit plus lent qu’à l’habitude.
- J’ai vu des dizaines de Classe-D passées avant toi, tu es le premier qui résiste si bien aux « trucs » qu’ils te donnent.
C’était donc ça ! Les médicaments qu’il avait pris avant le vol modifiaient sa perception.
- Et… Les médocs n’ont pas de prise sur moi, c’est tout !
Et c’était un mensonge… Il savait parfaitement qu’il devait s’appliquer pour qu’il soit le Marc qu’il avait l’habitude d’être.
- Tu parles trop bien, et il y a un truc que je n’arrive pas à comprendre : ils ont tous au moins une fois tenté de se barrer. Pas toi !
- Je n’ai pas vraiment envie de me prendre une balle dans la tête, ou de finir bourré de calmants. Donc, je fais ce pour quoi j’ai signé. Personne, en dehors de vous - qui n’y pouvez rien - ne se demandera jamais si j’ai fait ce pour quoi mon dossier est arrivé ici.
Le militaire le fixa.
- Avec un peu de chance, tu finiras derrière la crosse du canon, mon gars. Même à la Fondation, on peut s'en sortir.
- Vous racontez ça à tous les bleus que vous véhiculez ? Je ne me souviens pas de ce qui m’arrive dans une grande partie des cas, il n’y a pas besoin d’être grand mage pour déduire que je suis sous l’effet d’un tranquillisant ou d’un hypnotique relativement souvent. Ce qui ne peut signifier qu’une seule chose : vous ne voulez pas que je sache ce qui se passe, dans le meilleur des cas, et j’ai comme l’impression que, dans certains cas, c’est mieux pour moi.
- J’peux pas t’dire… Mais tu as une sacrée tronche. Je pense que le docteur Atkinson va aimer travailler avec toi.
- Qu’est-ce qui vous fait dire ça ? Les docteurs ne sont pas du genre à faire la discussion avec un D.
- Atkinson est un hurluberlu, pour ne pas dire un malade et 223 est, semble-t-il, en train de lui faire mouiller son pantalon. Il va chercher tous les moyens pour avancer dans le projet. Je parie une bière qu’il a déjà épluché les dossiers de notre cargaison du jour et qu’il sait parfaitement ce qu’il va faire de chacun d’entre vous.
- J’aimerais bien prendre le pari, mais je n’ai pas de bière sous la main. D-15932 leva ses mains entravées par des menottes.
- T’inquiète, c’est pour moi. »
C'est à ce moment-là que :
« - Sergent Sahkim, approchez ! cria un homme entouré d’un garçon boutonneux et d’une très belle femme aux cheveux blonds.
- Oui, docteur…
Alors que le militaire changeait de direction et que Marc continuait à suivre la file, l’homme en blouse blanche ajouta :
« - Amenez D-15932 avec vous, s’il vous plait !
Le militaire murmura :
- Et une bière ! »
Alors qu’ils se dirigeaient vers le baraquement, Marc fixa les trois personnes qui en étaient sorties. Un docteur pur jus, aux lunettes en cul-de-bouteille qui n’avaient plus leurs places en 2017, emmitouflé dans sa blouse blanche pour éviter les vents du nord. C’était lui qui avait ouvert la bouche, il devait s’appeler « Atkinson ». À sa gauche une jeune femme, vêtue d'une blouse elle aussi, mais qui portait des talons de quinze centimètres et de petites lunettes en forme de papillon sur le décolleté plongeant d’un tailleur bordeaux. Celui-ci était dissimulé, en partie, sous sa blouse. Elle avait les bras croisés en dessous de sa poitrine, ce qui ne faisait qu'en augmentait la taille déjà semblable à celle d'une icône clichée de manga. Sa chevelure blonde excluait toutefois cette provenance, puisqu’elle paraissait réelle. De l’autre côté se trouvait un jeune Asiatique. Un garçon qui devait avoir au plus 17 ans. Il avait le regard froid d’un professeur d’une matière quelconque, qui se donnait un genre parce qu’il était une sommité dans un domaine particulier et qu’il était incapable d’en donner l’image.
Marc se demanda ce que pouvait lui vouloir le professeur en charge du projet.
« Monsieur Dreel, l’accueillit le docteur Atkinson, je me demandais quand ils décideraient de mettre une vedette dans votre genre sur les recherches de 223-FR ! Je suis heureux de vous rencontrer ! J’oserais même dire que je suis un fan de votre travail sur le Seattle Dominion Center.
D-15932 ne put que répondre :
- J’en suis flatté, docteur Atkinson, mais ne devriez-vous pas m’appeler par mon matricule ?
- Allons, je vous connais par vos créations comme si vous étiez de mon équipe depuis plusieurs années, pourquoi tenterais-je de vous déshumaniser ? Ce serait grotesque !
Ce qui l’était, c’était le sourire du docteur en comparaison des moues de réprobations de ses collègues.
- En quoi puis-je vous être utile, docteur ? demanda aussitôt D-15932 pour éviter le malaise.
- Eh bien,…
Le docteur se dirigea vers des plans sur papier bleu, qui représentaient une maison.
- Victorienne, assez extravagante et très complexe, murmura Marc lorsqu’il se pencha sur les plans.
- Oui, oui et OUI… cria le docteur en extase.
- Elle est anormalement complexe pour ce qu’elle voulait représenter. D’après les plans, elle ne comporte aucun angle mort, aucune faille qui pourrait permettre une intrusion.
Chaque mot de D-15932 le ramenait un peu plus à la réalité. Il se concentrait sur sa passion. Les hypnotiques et les amnésiques se dissipaient un peu plus sous cette influence.
- J’oserais la comparer à une des œuvres architecturales de la mythologie de H. P. Lovecraft. Il y a des côtes, ici, et là, qui ne sont pas très réalistes… » Il compta sur ses doigts, simplement pour faire marcher plus vite son cerveau. « … même si c’est la limite de la tension de rupture. De tête, je dirais à quelques milliardièmes de millimètre prêt. Celui qui a fait ça est un génie de l’architecture, voir…
Le docteur affichait un sourire béat. Le jeune Asiatique à sa gauche avait, contrastant avec l’image flegmatique qu’il tentait de véhiculer, la bouche grande ouverte. Quant à la jeune femme, elle fixait simplement Marc avec des yeux perçants.
- Oui ? dit le docteur pour qu’il poursuive sa phrase.
- D’après ce que je vois sur les divers étages et les pentes de la charpente, je dirais que ce bâtiment n’a pas été construit par une seule personne. Il faut des calculs incroyables pour faire une chose comme celle-là sans que ça ne casse au premier coup de vent… Je dirais même que c’est surhumain.
- Vous y croyez ? demanda la jeune femme, un peu moins fermée
- Il y a un auteur que j’aime beaucoup qui a écrit : « Lorsque vous avez éliminé l’impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité. »
- Arthur Conan Doyle, murmura Atkinson.
- Oui, en effet, si je ne suis pas trop en retard sur les découvertes archéologiques de Nouvelle-Angleterre, cette forme de construction date du XIXe siècle. J’ai du mal à faire plus précis vue les formes de la maison, mais on dirait une « Painted Lady », ce qui ajouterait du crédit à l’époque, plutôt dans les années 1840-1845, mais pas à la localisation. Pour que je puisse donner plus de précision, il faudrait que je voie le spécimen.
- Justement, ajouta Atkinson, nous comptons sur vous pour nous donner le plus d’informations possible sur cette maison. Toutefois, il n’est pas possible de l’admirer pour l’instant, c’est « l’heure ».
- Dois-je retourner à ma cellule ?, demanda D-15932
- Ce ne sera pas nécessaire, ajouta Atkinson, il n’y en a plus pour très longtemps.
Marc comprit que l’heure dont parlait le docteur ne le concernait pas directement, c’était plus en rapport avec 223-FR quoique ce fut.
++*4 -
[WIP]
Système HIVE
Type : Conte
Etat du Rapport : Idée Validé Ecrit Corrigé Publié
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Version : v0.2
Niveau de correction : DEFCON Description ETA 1 - COCKED PISTOL Niveau "au kilomètre" - yeux saignants possibles ■ 2 - FAST PACE Niveau relectures multiples - yeux piquants possibles 3 - ROUND HOUSE Niveau correction automatique effectuée - niveau de français acceptable 4 - DOUBLE TAKE Niveau relecture externe effectuée - niveau de français correct 5 - FADE OUT Niveau Grammar nazi proof - niveau de français parfait
Les mots "diffusion multicast avec décalage" s'affiche sur l'écran et une barre de défilement apparait dans le bas de l'écran, elle est surplombée des mots "Établissement de la connexion". La salle de réunion devient silencieuse. Il y avait là une vingtaine de personnes, de jeunes gens pour la majorité. Ils fixaient l'écran toujours muet. les quatre caméras robotisées fixèrent chaque participant quelques instants.
Une voix froide résonna dans la pièce.
"Bonjour, je suis Ivy, votre hôtesse pendant le temps de cette conférence. Je vais vous demander de vous présenter en exprimant clairement votre prénom, votre nom et votre classe de sécurité, pour que je puisse vous identifier en cas d'intervention."
Les étudiants et auditeurs se présentèrent avec leurs classes de sécurité. Pour chaque personne, le bracelet sur son poignet passa du orange au vert.
"La conférence possédera trois parties : Les étudiants de Classe-C sont admis pendant la première phase de la conférence. La seconde partie n'est autorisé qu'au stagiaire possédant l'accréditation C/HIVE-3 ou plus. La dernière partie est strictement réservé aux membres ou étudiants de Classe-B/HIVE-5. Lors de la pause de 5 minutes effectuée entre chaque phase, nous vous prions de bien vouloir sortir de la pièce en ordre, suivant votre accréditation. Si vous deviez contrevenir à cette obligation, le bracelet à votre poignet provoquera une perte de conscience temporaire, et vous serez sanctionné en conséquence. Merci de ne pas m'obliger à atteindre de telles proportions."
Sur l'écran, un cercle apparut. Une ondulation entourait celui-ci de barre de niveau.
"Merci de votre patience, nous attendons les connexions longue distances des autres sites. Votre intervenant, le Professeur Wildemrahk, est sur un site de recherche assez isolé, les connexions longues distances sur plusieurs canaux demanderont encore quelques minutes."
Le cercle se déplaça sur le coté gauche de l'écran pour faire place à deux encadrer vidéo : celui du haut ayant pour titre : Pr Wildemrahk - Développeur sénior, spécialiste des réseaux M/VPLS et intelligences logicielles ; le second, indiquait "Représentations et questions".
A l'intérieur de ce dernier, plusieurs sites étaient indiqués, dont Aleph, qui était déjà "connecté". Deux sites comportait le terme "confidentiel" dont celui du Professeur.
Lorsque l'image apparut dans le cadre du haut, le professeur venait de prendre place dans un grand fauteuil qui semblait fort loin d'un quelconque centre de recherche approuvé par la Fondation. Le verre posé sur le guéridon à sa droite semblait tout aussi hors des limites habituelles d'une conférence.
"- Bonjour, Jeune gens…" Commença-t-il comme s'il s'attendait à ovation de "Bonjour Professeur !" en retour. Le site Aleph, comme les autres d'ailleurs, dont les retours étaient visible à l'écran restèrent silencieux.
"- Bien, je vois qu'il n'y a pas de boute-en-train dans cette assemblée, je vais donc faire vieil universitaire sur le retour, mais je vous aurais donné le choix." Dit-il quelques secondes plus tard, pas le moins dérangé du monde.
"- Dans ce qui va suivre, et Ivy va m'aider, je vais tenté en premier lieu de vous faire comprendre pourquoi l'étrange conception que la plupart des utilisateurs régulier du HIVE ont de lui n'est pas fondée. Pourquoi le HIVE vous protège efficacement chaque jour et pourquoi, dans ce cadre, le travail que vous aller faire en le maintenant en bonne forme, est d'une absolue nécessité.
A corriger
A poster
En ligne (1)
La Photographie Post-Mortem
Type : Conte
Etat du Rapport : Idée Proposé Validé Ecrit Corrigé Publié
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Lien vers le conte : ** [Mazzone et Boyle : Alpha et Omega]
Version :** v1.0
Niveau de correction : DEFCON Description ETA 1 - COCKED PISTOL Niveau "au kilomètre" - yeux saignants possibles ■ 2 - FAST PACE Niveau relectures multiples - yeux piquants possibles ■ 3 - ROUND HOUSE Niveau correction automatique effectuée - niveau de français acceptable ■ 4 - DOUBLE TAKE Niveau relecture externe effectuée - niveau de français correct ■ 5 - FADE OUT Niveau Grammar nazi proof - niveau de français parfait