Centre d'écriture du Professeur Leginimus

Objet n° : SCP-624-FR

Niveau de menace :

Classe : Sûr

Procédures de Confinement Spéciales : SCP-624-FR doit être confiné dans un casier du hangar n°8 du Site de Stockage-Kybian, et ne doit pas être mis sous alimentation électrique en dehors des campagnes de tests. Seuls les membres de l’équipe de recherche 624-FR possédant l’accréditation 2/624-FRpeuvent déplacer l’objet en salle de test Kybian-█-██. Aucune mesure supplémentaire n’est alors nécessaire pour le transport de SCP-624-FR.

Tout test mené sur SCP-624-FR doit être au préalable validé par la Dre Clayton, responsable de l’équipe de recherche 624-FR, et doit se dérouler dans la salle de test Kybian-█-██. L’objet doit être branché sur l’une des six prises de la pièce délivrant un courant domestique (230V, 50Hz). Une fois alimenté, seul le membre du personnel de Classe D désigné comme sujet de test peut entrer en contact direct avec SCP-624-FR. Tous les membres de l’équipe de recherche présents dans la pièce doivent alors porter des gants longs en plus de leurs équipements de protection habituels.

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SCP-624-FR avec abat-jour.

Description : SCP-624-FR est une lampe de chevet. Elle est constituée d’une base cylindrique en cèdre de 88mm de diamètre pour 25mm de haut, percée sur la tranche d’un orifice circulaire de 4mm de diamètre par lequel s’insère son câble d’alimentation. Celui-ci mesure 1,5m de long et se termine par une prise à deux branches. Le bloc interrupteur (simple allumage en saillie) est lui situé à 15cm du support de la lampe. Un anse rectangulaire de 20cm de haut, 11cm de long, 3cm de large et 1cm d’épaisseur est collée sur le support, dans l’un de ses diamètres. Enfin, un culot à vis E14 peut être vissé sur la base, pouvant alors accueillir ampoule et abat-jour. Aucune tentative de désassemblage de la structure n’a aboutie.

L’anomalie ne se manifeste que si SCP-624-FR est complet (ie. assemblé avec un culot, une ampoule et un abat-jour) et alimenté en électricité domestique. Lorsqu’utilisé par un individu au réveil d’un cauchemar, SCP-624-FR va projeter l’objet dudit cauchemar dans l’environnement immédiat du sujet. La projection est purement lumineuse, intangible et sans danger au-delà de la peur qu’elle provoque chez celles et ceux qui la voient.

Le mécanisme par lequel SCP-624-FR prend connaissance de l’objet de la peur du sujet est mal connu, bien que supposé de nature biologique. Le phénomène ne se manifeste en effet que si l'utilisation de SCP-624-FR se fait par contact direct avec le boîtier interrupteur. Un examen optique de celui-ci a révélé une surface poreuse, dont la rugosité est de l’ordre du micromètre. L’hypothèse actuelle est que s’y opère une transmission d’information semblable aux transmissions synaptiques, par stimulation électrique. La projection est alors très rapide (moins de 50 ms, temps nécessaire au cerveau pour conscientiser une image) et semble se construire sur les images rémanentes du cauchemar, généralement celles ayant le plus marqué le sujet.

Il existe une corrélation, bien que mal établie, entre la puissance du signal perçu par SCP-624-FR et la durée de la projection (en moyenne de 4,6s pour un écart-type de 1,3s et un maximum observé à 8,9s). Leur disparition se fait également en moins de 50ms, la rendant également instantanée. Les projections peuvent être classées selon deux catégories : celles d’une figure prédatrice dont le sujet du cauchemar serait la proie, et celles d’un environnement hostile et dangereux pour le sujet. Une liste non exhaustive des projections observées est disponible dans l’addendum 624-FR-1. Une étude est actuellement en cours pour essayer de déterminer si cette classification en deux grands modèles de cauchemars pourrait informer sur l’origine de SCP-624-FR.1

Mise à jour du ██/██/2023 : Lors du test 036-624-FR, il a été découvert que l’anomalie de SCP-624-FR se manifestait à chaque contact direct avec l’objet. Une seconde corrélation est alors apparue entre la puissance du signal perçu par SCP-624-FR et la distance maximale à laquelle il peut projeter. À date, seuls les signaux captés au réveil d’un cauchemar semblent être assez puissants pour que la projection ne soit pas confinée à l’intérieur de l’abat-jour ou de l’ampoule. Les quelques observations de ces projections (délicates au vu de leur courte durée) sont consignées dans l’addendum 624-FR-2. Une demande d’étude à été transmise pour tester des signaux issus d’autres situations émotionnellement intenses, positives comme négatives.

Bien qu’il ne soit pas anormal, l’abat-jour adjoint à SCP-624-FR semble lui servir de filtre dans le but d’analyser le retour de la lumière émise. Cela expliquerait pourquoi les projections apparaissent uniquement dans des espaces de faible densité, généralement l’air ambiant2. Les surfaces en verre n’étant pas considérées comme d’assez faible densité par l’objet, une baie vitrée a été installée dans la salle de test Kybian-█-██ en addition des systèmes d’enregistrement déjà présents pour faciliter les observations des projections.

SCP-624-FR ne peut ainsi projeter que dans un espace que l’ampoule peut voir à travers l’abat-jour. Son absence ou sa dégradation, mêmes partielles, rendent SCP-624-FR incapable de projeter au travers des zones touchées. De même, une cloison temporaire (par exemple un paravent) le rend aveugle à l’espace alors caché. L’ampoule n’a elle aucune influence sur l’anomalie en dehors des caractéristiques de la lumière émise3.

Addendum 624-FR-1 : Extraits de la campagne de tests sur SCP-624-FR

Addendum 624-FR-2 : Extraits des rapports de tests relatifs aux anomalies découvertes lors du test 036-624-FR

Addendum 624-FR-3 : Demande de réaffectation de l’équipe de recherche 624-FR par la Dre Clayton

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