- Prélude
- Trucs à écrire
- Ingénierie Planétaire
- Un Silence Assourdissant
- Traduction de Demande de Subvention pour Enquêter sur l'Application de...
- Traduction d'Avatara
Ceci est la page d'auteur de Sun Tzu . Merci de ne rien modifier sans préavis.
Traductions terminées et postées :
- SCP-1161 - Le Guide Universel
- SCP-1256 - Les Abeilles Sont Plus Intelligentes Que Vous Ne Le Pensez
- SCP-1637 - L'Armée du Futur
- SCP-2082 - Qu'Est-Ce Qui Tua Les Dinosaures ?
- SCP-2970 - Saint Égarement
- SCP-3513 - Le Cerveau Qui Se Mangeait Lui-Même
- Avatar
- Troisième Loi co-traduit avec Trank
Contes terminés et postés :
Rapports terminés et postés :
Un illuminé étant sûr que les aliens visitent régulièrement la Terre, sa preuve ? "N'avez-vous jamais trouvé cela bizarre qu'il y ait plus de châteaux que de seigneurs dans le monde ?".
Un skip qui permet d'expérimenter le vrai silence, la Terre est baignée en permanence d'un bruit assourdissant qu'on a fini par occulter inconsciemment.
Un conte à la première personne sur un mec racontant sa vie qui se finit sur lui qui arrive plus à garder les yeux ouverts et on apprend à la fin que 173 est là. Ou alors ponctuer le texte de "gauche ouvert" "droite ouverte" "gauche fermée" pour symboliser le changement d'œil et on meurt sur une erreur avec "gauche ouverte" "gauche fer-"
J'ai entendu dire qu'en situation d'ennuie, on en vient à perdre la notion d'heure, mais c'est faux. Le fait que j'ai une montre doit quand même aider. Pas que j'ai le loisir de la regarder, non, mais le cliquetis m'aide à me situer. Je transforme les secondes en minutes, les minutes en heures et les heures… Eh bien, je n'etais pas encore aux jours, et je doutais fort y arriver.
Un conte qui se finit comme ça :
Ils auraient pu rester comme ça toute l’éternité, mains dans les mains, épaules contres épaules.
Enfin, jusqu’à ce que Bobby crache une énorme flaque de sang au visage de Johnny
Objet # : SCP-XXX-FR
Niveau de Menace : Indéterminé
Classe : Neutralisé
Procédures de Confinement Spéciales :
Description : SCP-XXX-FR se réfère à l'installation d'ingénierie abandonnée située à la jonction géographique de l'Arabie Saoudite et des Émirats arabes unis, plus précisément dans la ville d'Al Batha. Bien qu'elle fût originellement . La ville d'Al Batha occupait historiquement l'emplacement des lieux, avant qu'elle ne soit intégralement rachetée, dépeuplée et réorganisée par les Laboratoires Prometheus pour la mise en place de SCP-XXX-FR en 1895.
La ville devint rapidement une Cité-État, la supériorité technologique dont les Laboratoires disposaient leur permit de rester indépendants vis à vis de leurs voisins, même durant les évènements
Grâce à l'union de bio-technologie et d'altérations physiques et temporelles, SCP-XXX-FR était capable de créer un produit organique anormalement fertile et actif à but commercial.
La substance était acheminée
D'où est venue l'idée du mortier ?
Initialement, on faisait passer le cocktail par la poste mais il se faisait souvent intercepter à cause de l'espionnage industriel
Objet # : SCP-XXX-FR
Niveau de Menace : Blanc ●
Classe : Neutralisé Sûr
Procédures de Confinement Spéciales :
Description :
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Comme si l'on n'avait jamais su qu'on possédait un troisième bras et qu'on l'apprenait en se le faisant couper. Un manque, un vide inexpliqué. L'absence de normalité, un air raréfié.
S'il devait vraiment s'aventurer à l'intérieur du Site de Recherche 15, il aurait bien aimé s'offrir une bible. Pas une version réimprimée à l'infinie bien sûr, mais une vraie bible, le genre que l'on exposait à côté de la table à manger, bien à la vue de tous. Non pas pour paraître religieux, mais simplement pour sublimer la pièce, prendre le temps d'admirer un objet de valeur.
Maintenant qu'il y pensait, il n'avait jamais lu d'ouvrage religieux par lui-même. Il avait toujours adopté un comportement indifférent, frôlant parfois le mépris, face à la religion. Ce n'est pas qu'il était opposé aux valeurs qu'elle diffusait, mais plutôt qu'il estimait qu'en tant qu'homme de science il valait bien mieux qu'une personne lambda s'adonnant à une foi aveugle et stupide.
Maintenant qu'il y réfléchissait à tête reposée, c'était ce complexe de supériorité qui avait entravé la plupart de sa vie. Alors même qu'il était traîné vers le sas qui le couperait à jamais du monde extérieur, c'était ce complexe de supériorité qui l'empêchait de se mettre debout et d'agir comme quelqu'un de mature, forçant en conséquence ses supérieurs à prendre ces mesures drastiques.
Il n'avait pas commis de crime, non. Il n'était pas non plus maltraité. C'était le simple découlement de ses propres choix de carrière qui l'avait conduit jusqu'ici, et il le savait très bien.
S'il devait retracer le commencement du bourbier dans lequel il s'était fourré, il choisirait le jour où il avait été demandé à la promotion fraîchement arrivée à la Fondation dont il faisait partie de se spécialiser, et comme d'habitude il ne pouvait sûrement pas choisir quelque chose d'accès facile.
Alors que d'autres choisissaient les prédateurs, les mémétiques ou les virus informatiques, il avait choisi l'anthropologie, et plus précisément l'anthropologie pré-historique anormale, qui n'était au final qu'une ramification de la discipline. Mais pour lui, c'était sa manière de se démarquer, même s'il risquait d'être bloqué dans un métier qu'il haïrait jusqu'à sa retraite.
Heureusement, ou plutôt malheureusement suivant la situation dans laquelle il était, une percée s'effectua dans la matière, et il n'eut même pas le temps de se demander s'il aimait ou non ce qu'il faisait en raison de l'énorme charge de travail qu'il voyait être pressée vers son bureau.
Tout ça était dû à une découverte insolite en Auvergne sur un spécimen du Néolithique particulièrement bien conservé et qui n'a pas manqué d'éveiller la curiosité partout dans le monde : une masse amorphe duveteuse couvrant entièrement les tympans et une grande partie de l'oreille interne.
Des recherches plus poussées furent entreprises, et l'on découvrit que c'était en réalité un trait partagé par plusieurs individus exhumés dans les environs. L'étude prolongée des sites funéraires mit au jour l'existence d'une communauté pseudo-scientifique "d'érudits" consacrés à l'observation des phénomènes naturels, comme l'attestaient les gravures présentes sur les lieux.
Plusieurs mois passèrent, et l'équipe d'archéologie tomba à court d'éléments à analyser. Ne voulant pas laisser passer une occasion si prometteuse, ils obtinrent l'autorisation d'utiliser un certain objet anormal pour continuer leurs fouilles. Ils purent se pencher davantage sur leur culture
Alors même qu'il n'avait jamais mis le pied sur un seul site de fouille, il se voyait être fraîchement promu directeur, simplement à cause d'un collègue qui avait surévalué son propre travail, peut-être parce que lui connaissait les obligations réelles du poste et avait préféré les reléguer à quelqu'un d'autre, quelqu'un de moins informé en occurrence.
Ça serait plutôt ironique d'étudier l'optique tout en étant aveugle, pas vrai ? Avec mes observations sur Beethoven qui tombaient dans l'oreille d'un sourd, il semblerait que la Fondation était tombée d'accord avec cette remarque, et c'est ainsi que je me vis propulser dans cette situation. qu'il en soit de même pour l'étude cet l'organe de trop, et il fallait
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Crédits
DEMANDE DE SUBVENTION POUR ENQUÊTER SUR L'APPLICATION DE CERTAINES RECHERCHES VISANT À DÉPASSER LES LIMITES INHÉRENTES AU CORPS HUMAIN
PROBLÈME
Toutes les activités humaines sont naturellement restreintes par les limites inhérentes au corps humain. Le corps humain est frêle, difficile à réparer, et nécessite de longues périodes de repos pour se soigner de maladies. De même, il est extrêmement résistant à toute intégration de technologie qui lui permettrait de diminuer ces défauts.
L'un des plus grand problèmes du corps humain est sa vulnérabilité. L'individu moyen réalise chaque jour une douzaine de tâches qui pourrait le paralyser ou le blesser grièvement.[1] Ce danger peut être réduit ou évité dans de nombreux cas, mais ce n'est pas possible dans beaucoup d'autre cas. Le développement de techniques médicales qui améliorent les mécanismes de régénération cellulaire du corps humain permettrait de résoudre ces traumatismes, et pourrait engendrer une amélioration du niveau, et de la durée, de la vie humaine.
The human body is also extremely resistant to technological interfaces which could drastically improve quality of life. Designs or concepts exist for a vast array of prosthetics and medical implants which cannot be implemented because of the problem of rejection syndrome.[2] If this difficulty could be removed it would greatly expand the possibilities of human augmentation, allow for more direct interfacing of medical devices and prosthetics with body tissues, and potentially allow for functional Brain-Computer Interfaces.
Another constraint imposed by the human body is its lack of thaumaturgic ability. Few humans are capable of performing thaumaturgy, and those that can are limited in power and ability. If thaumaturgic ability could be artificially induced or amplified in human beings, thaumaturgy could become a viable solution to many difficult or otherwise impossible problems, including instantaneous long-distance transport, direct observation of historical events, and communication in remote locations.
SOLUTION
Archeological Expedition 1988/ES-2 recently discovered several objects in the Tabernas Desert, which we believe could be of value in addressing these issues. The objects discovered include:
- A large (9000 kg), humanoid corpse, which possesses a number of prosthetics constructed from an unknown metal alloy. These prosthetics display an advanced degree of integration with the corpse's tissues, and show no signs of rejection syndrome. Aetheric resonance imaging of the corpse has revealed low-level EVE emissions from it, as well as high-level EVE emissions with the same signature from the prosthetics. This has been interpreted to mean that the corpse and the prosthetics share a common source of thaumatic power.
- An organ, believed to be a liver, removed from the humanoid corpse for separate study. This organ was in pristine condition when removed. Cell cultures taken from it have displayed remarkable regenerative properties, with one culture growing back into a full liver in approximately 30 hours.
- Several artifacts, thought to be religious in nature. These artifacts are made of the same metal alloy as the prosthetics found within the corpse. Aetheric resonance imaging shows that these artifacts emit EVE particles, with the same signature as the corpse and its prosthetics. It is believed that these artifacts draw thaumatic power from the same source as the corpse and the prosthetics.
We propose that the metal alloy composing the artifacts and the prosthetics be analyzed to determine its exact chemical makeup, with the intent of producing more of it for use in medical implants. Depending on its conductive properties, it may also be of use in developing electro-neural interfaces.
The extracted liver may be of use in the ongoing research of Project Samsara into developing stem cell based regenerative treatments. Using techniques to induce pluripotence in these livers cells could provide a stock of rapidly regenerating stem cells for use in regrowing organs or limbs.
We also propose further study of the artifacts recovered to determine the process through which they were imbued with thaumatic power. If this process could be reverse engineered, it could be used in the construction of thaumatic prosthetics, which would allow anyone access to thaumaturgy.
BUSINESS CASE
The commercial potential of any one of these lines of research is extensive.
The metal alloy from the prosthetics would have applications in advanced medical devices and implants, and could potentially be used for artificial augmentation of the human body. Potential markets would include implanted medical sensors, prosthetic limbs, and neural interfaces.
A working regenerative treatment developed by Project Samsara based on the extracted liver could be used to treat seriously injured and physically handicapped individuals. A large potential customer base could be found in world militaries, which have to treat large numbers of amputees and critically wounded individuals every year.
Augmenting human thaumaturgic abilities would be of interest to several organizations involved in thaumatology research or which extensively employ thaumaturges, primarily the International Center for the Study of Unified Thaumatology and the Global Occult Coalition, and would also be of use in our own thaumatology research.
USE OF FUNDING
Approximately 250,000 USD would be needed for chemical analysis and reverse engineering of the metal alloy, which would take between one to three months, depending on the exact composition of the alloy in question. Building or modifying infrastructure to produce this alloy at the larger scales necessary for commercial applications would cost nearly 1 million USD, and would take between six and eighteen months. Time and money could be saved by modifying existing excess infrastructure for this purpose.
An additional 400,000 USD would be needed for animal testing of prosthetics developed from this metal alloy. It would take several years to test these prosthetics to the standards required by government regulatory agencies.
Existing funding for Project Samsara is sufficient for the development of induced pluripotence techniques. Samsara is expected to produce a working technique within eight months. Adapting this technique to the recovered liver cells would cost less than 100,000 USD. Testing and certification costs would be nearly 500,000 USD.
It is estimated that approximately 150,000 USD would be needed to identify and reverse engineer the process used to imbue the prosthetics and artifacts with thaumatic power, and is expected to take three to five months. Developing thaumaturgical prosthetics from the metal alloy with this process would cost 100,000 USD, assuming the use of existing research and resources from the development of mundane prosthetics utilizing the metal alloy.
Testing of the thaumaturgic prosthetics would be done on Hyper-intelligent Model Laboratory Rodents1. These rodents display an advanced degree of problem-solving ability, which is necessary for successful testing of the proposed thaumaturgic prosthetics; testing procedures would involve presenting subjects with problems that can only be solved through the use of thaumaturgy2. The costs of this testing are estimated at 75,000 USD.
We would also like to request the allocation of 10 million USD for the construction of a research facility on the site of the archaeological dig. This facility would provide a base of operations for further exploration of the dig site, and function as a central location for research of the objects recovered.
KNOWN ISSUES
At this time, no reliable means of inducing pluripotence in adult cells exist, although research by Project Samsara into this problem has turned up several promising potential techniques. The successful development of such a technique is necessary for any further work by Project Samsara, whether it involves the extracted liver or not. Even assuming the successful development of induced pluripotence, the process may not work on the cells from the extracted liver, or may produce stem cells that are not viable for human treatments.
Assuming that the process for imbuing an object with thaumatic power can be reverse engineered and applied to the development of thaumaturgical prosthetics, mass production and commercialization will almost certainly be opposed by normalcy preservation agencies. This will be true for as long as thaumatology cannot be reconciled with mundane physics. Despite the limited market this would create, we believe that it will still be profitable to develop these prosthetics.
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Crédits
Titre original : Avatara
Auteur : A Random Day
Traducteur : Sun Tzu
Date de publication originale : 15 février 2016
La meilleure façon de vaincre ses ennemis est de se lier d'amitié avec eux.
"Douze agents ont été envoyés dans cette ferme pour y disparaître sans laisser de traces. Les robots qui y ont été envoyés ont dysfonctionné avant d'avoir pu franchir la porte. Un périmètre a été établi autour de la maison, et maintenant chaque personne dans un rayon de vingt-quatre mètres a l'air de s'être fait greffer des tumeurs sur le visage. Cet endroit est un foutu abattoir."
"Quoi qu'il en soit, "l'abattoir" est en train de s'étendre. On ne peut pas l'exploser sans savoir ce qui se trouve à l'intérieur, on se souvient tous les deux très bien de Kodiak. Quelqu'un doit s'y aventurer et enquêter.
"Qui serait suffisamment cinglé pour se suicider en toute connaissance de cause ?"
"… Appelez la Tau-5."
La première accueillit les ténèbres d'un air bienheureux. Le deuxième succomba sans offrir de résistance. Le troisième ne réussit pas à rester consciente. La quatrième mourut en se serrant la poitrine et en agonisant.
"Sachez que c'est un type d'anomalie auquel nous n'avons jamais vraiment eu affaire auparavant, alors c'est la première fois que le nouveau matériel va être utilisé en conditions réelles. Ça repose sur de la technologie des Laboratoires Prometheus, dans les faits l'appareil génère une sorte de champ qui force les cellules sous son influence à se maintenir en phase G0 peu importe les conditions extérieures. Ça permet de bloquer les cancers et les autres mutations, mais ça empêche aussi la guérison. On ne sait pas vraiment quel… genre de champ c'est… mais on est presque sûrs que, peu importe ce que c'est, ça permettra d'empêcher à votre équipement de court-circuiter," expliqua le technicien tout en leur distribuant quatre gros sac à dos épais.
Les quatre membres de Samsara acquiescèrent, jetant un coup d’œil à la machinerie à l'air complexe bourdonnant à l'intérieur des sacs.
"Hey soyez délicats avec ça, d'accord ? Pas de collisions ou de mouvements brusques, c'est assez fragile. On pouvait même pas le tester sur des Classes-D sans que le Comité d'Éthique ne pique une crise d'hystérie, donc bon…" marmonna le technicien.
"Vous le testez sur nous ?" demanda Irantu.
"Euh… je le présenterais pas comme ça… mais euh… ouais ?"
"D'accord."
Nanku regarda une nouvelle fois à l'intérieur de son sac à dos et activa l'interrupteur de l'appareil. Il explosa avec un BANG étouffé.
Elle leva la tête. Les os du côté gauche de son visage avaient fusionné ensemble, et des morceaux d'œil étaient nichés dans le cratère sanglant qui restait de son nez.
"J'ai l'impression d'avoir un truc dans l’œil… "
Le technicien aspergea les débris de son visage avec du vomi. Cela lui prit plusieurs secondes pour commencer à se nettoyer de l'acide gastrique et des restes de salade de thon. "Oh… euh, argh, beurk, beurk ! C'est dégoûtant !" gémit-elle avec un cran de retard.
"C'était bien. Tu avais l'air normale et dégoûtée à l'instant," complimenta Irantu.
"Merci !" répondit-elle, forçant une note d'enthousiasme dans sa voix.
Le technicien continua d'haleter même après que son petit déjeuner et encas d'avant-repas se soient retrouvés sur le sol.
La première fois qu'ils furent nés, ils étaient recroquevillés à l'intérieur de cuves en plastique roses remplies de liquide. Ils pouvaient respirer. Ils pouvaient bredouiller des mots à travers les respirateurs. Ils pouvaient enregistrer la chaleur du liquide. Ils pouvaient réaliser des intégrations et des dérivations dans leurs têtes. Ils ne pouvaient pas ressentir.
Les scientifiques qui les observaient s'applaudirent brièvement et commencèrent ensuite à griffonner des notes sur leurs tablettes.
La quatrième fois qu'ils furent nés était la première fois qu'ils furent défectueux, à l'image d'horribles bébés collodions. La première se réveilla et commença à explorer les limites minuscules de son ventre synthétique, parée à vivre sa renaissance. Le deuxième se réveilla silencieusement, suçant les tétines artificielles situées à l'intérieur des sphères roses miniatures. Le troisième rêva de vide, bercé par le glou-glou, glou-glou étouffé de son environnement. La quatrième cria, martelant pathétiquement l'habitacle dur en plastique à l'aide de ses poings sous-développés à écailles.
Bien au-dessus d'eux, des hommes et des femmes en blouses blanches immaculées gribouillèrent des notes avant d'activer les stérilisateurs des capsules.
Irantu jeta un coup d’œil à l'intérieur de la ferme, fusil à pompe à la main. Ses poils se dressèrent sur sa nuque lorsque l'anomalie de la maison rentra en conflit avec l'équipement placé sur son dos. Les bras et jambes de Nanku étaient déjà gonflés de tissus dégénérés. Elle sortit son couteau et commença à découper aussi silencieusement que possible, profitant de l'occasion pour entraîner ses grimaces de douleur lorsque qu'elle crevait de la chair non cancéreuse.
N'ayant pas son visage criblé de balles ou de tumeurs, Irantu s'infiltra dans l'habitation. Munru le suivit, avançant rapidement de l'autre côté de la pièce. Onru entra en troisième, et finalement Nanku qui avait remplacé son couteau par un pistolet.
Un chant dans un langage obscur se faisait entendre depuis l'étage. Irantu jeta un œil derrière la porte vers le couloir et aperçu un cadavre bloquant le passage.
L'escouade s'approcha avec précaution, les armes dirigées vers la masse de chair bouillonante portant l'armure corporelle de la Fondation. Irantu le toucha du bout de son fusil.
Il ne réagit pas.
"Mort," annonça-t-il silencieusement.
Alors qu'ils parcouraient la cuisine, le salon, la salle à manger et la salle de bain, l'escouade constata du nombre de cadavres dans chaque pièce, affalés sur les meubles tels des oreillers lancés sans considération.
"Ils pointent tous dans la même direction," marmonna Nanku, dont la voix était étouffée par les tumeurs qui étaient fourrées dans ses joues.
"Ça doit avoir un rapport avec les voix à l'étage. Toutes les pièces du rez-de-chaussée ont été vérifiées ?" Demanda Irantu.
Onru acquiesça de la tête.
Irantu sortit sa radio et fit un bref rapport.
"Rez-de-chaussée dégagé. Six corps trouvés, tous des FIM. Tous couverts de tumeurs similaires aux corps trouvés dehors. On progresse au deuxième étage."
Les pièces du second étage étaient toutes aussi vides de tout corps vivant.
"Adorable," commenta Munru à la vue d'une masse pulsante dans un lit d'enfant à forme de fusée.
"Mauvaise émotion, je crois…" bredouilla Nanku, tout en arrachant les tumeurs qui étaient apparues autour de son visage pour les fourrer ensuite dans sa bouche. "Hmm, ça a le même gout que des boudoirs."
"Fais-moi voir ?"
"Par ici," siffla Irantu depuis le couloir. Munru et Nanku se turent immédiatement et dirigèrent leurs armes vers la porte désignée. Cinq formes de chair étaient étalées devant, suggérant à l'aide de leurs positions qu'elles avaient tenté d'atteindre la poignée avant de mourir.
"Le chant vient de l'intérieur. Je n'entends qu'une voix. La porte est la seule entrée, donc je suggère qu'on la prenne d'assaut."
"Reçu," hocha Munru. Le reste de l'escouade se retourna et couvrirent leurs oreilles tandis qu'il dégoupillait une grenade flash de sa ceinture, défonçait la porte d'un coup de pied, et l'envoyait à l'intérieur d'un mouvement fluide.
La douzième fois fut aussi la treizième. Deux copies de chacun furent développées et reçurent les souvenirs et pensées de l'original, et furent ensuite placées dans des salles d'apparence privées pour discuter. Face à face, ils commencèrent la session en discutant de la nature de leur renaissance et ce que cela signifiait quant à la nature de la conscience. Ils conclurent la session en se rassurant mutuellement que ce n'était qu'une expérience et une forme d'autosatisfaction.
Ces résultats furent notés avec intérêt par la quatorzième itération.
Ils se ruèrent à l'intérieur de la chambre, armes levées et yeux fixés sur la forme psalmodiant sur le lit à l'autre bout. Toute caractéristique potentielle était cachée sous une masse déformée de chair cancéreuse pointant son nez de derrière un t-shirt troué et d'un jean, comme un mannequin obèse.
ᴀʙᴀɴᴅᴏɴɴᴇᴢ-ʟᴜɪ ᴠᴏᴛʀᴇ ᴄʜᴀɪʀ
Irantu le toucha du bout de son fusil, ce qui ne fit rien si ce n'est accélérer légèrement la vitesse de son chant. Sa radio s'activa.
"Rapport de situation ?"
"On a trouvé la source de l'anomalie," répondit-il. "C'est une large masse de tissus cancéreux de forme conique, haute d'environ un mètre. Chante dans un langage inconnu. Semble avoir été humain."
"Reçu. On est en train de communiquer avec des chercheurs pour le moment… ok. Vous êtes autorisés à neutraliser le danger. Vos armes devraient être suffisantes. Dépêchez-vous, l'anomalie s'étend à un rythme accéléré."
"Affirmatif," répondit Irantu. Il fit signe au groupe de reculer et tira afin de jauger la situation quelques balles dans la masse, qui rebondirent toutes et allèrent se loger dans les murs.
ᴀssᴏᴜᴠɪssᴇᴢ sᴀ sᴏɪꜰ
Irantu regarda la masse, et ramassa du cerveau et de la moelle environnante pour en imbiber son gant. Cette fois-ci, il réussit à endommager la masse.
ᴅᴏɴɴᴇᴢ-ʟᴜɪ ᴠᴏᴛʀᴇ ᴄʜᴀɪʀ ᴘᴏᴜʀ ǫᴜ'ɪʟ ꜰᴀssᴇ ᴅᴇ ᴠᴏᴜs ᴅᴇs ᴅɪᴇᴜx
Irantu réfléchit pendant un instant. "Nanku, passe-moi ton pistolet."
Elle s'avança et lui remit fidèlement.
Irantu déchargea le chargeur dans son cou. Avant même qu'elle puisse s'effondrer, il avait commencé à trancher les tendons de son cou à l'aide de son couteau de combat. Onru et Munru l'aidèrent à finir de la décapiter.
Pendant que le reste de l'escouade évacuait la chambre, il s'empara d'une grenade à fragmentation de la ceinture de Nanku, l'enfourna dans sa bouche, dégoupilla la grenade, et enfonça sa tête profondément à l'intérieur de la masse cancéreuse d'un seul mouvement fluide. Il se projeta ensuite hors de la pièce.
La gigantesque masse néoplasique explosa, répandant à travers la pièce des bouts de muscles, d'intestins, de tissues cérébraux, et de moelle osseuse.
Irantu se releva et communiqua à travers sa radio. "Anomalie neutralisée, terminé."
Sa radio lui transmit une réponse. "L'effet a arrêté de se répandre à l'extérieur. L'anomalie est confirmée neutralisée. Quelle est votre situation ? Terminé."
"Nanku est morte. Le reste d'entre nous est indemne. Terminé."
"Reçu. Évacuez le bâtiment immédiatement ; on va l'incendier dans T-moins cinq minutes. Terminé".
ᴘʀᴇɴᴇᴢ ʟᴇ ᴛᴏᴍᴇ sᴀᴄʀé
Munru revint à l'intérieur de la pièce en direction des restes de l'anomalie, dégageant des détritus jusqu'à ce qu'il en détache un petit livre en cuivre taché de traces de viande. Il le mit dans son uniforme.
La fin arriva très soudainement, lorsqu'ils se retrouvèrent tous du mauvais côté des canons d'un groupe de religieux fondamentalistes énervés.
La première fut neutralisée. Le second fut éliminé. Le troisième fut exécuté. La quatrième fut exterminée. Parmi ceux qui réussirent à ne pas êtres alignés contre le mur, presque aucun ne survécut à la bombe qui détruisit le site.
Plusieurs mètres sous terre, quatre capsules de secours s'activèrent, dirigées par une machine à clonage légèrement abîmée qui contenait quatre hommes et femmes qui avait renoncé à leurs vies pour devenir immortels.
Ils moururent à l'intérieur de cette machine. Leurs vies, leurs amours, leurs pensées, leurs émotions, leur capacité à innover, et leur humanité furent tous effacés par un disque-dur endommagé.
Ils étaient tous trois penchés au-dessus du livre lorsque Nanku fut amenée dans leur compartiment. Le côté de sa tête était un peu déformé, avec la présence notable de quelques points de suture et d'une surface décolorée qui indiquait l'endroit où ils avaient greffé des os d'une ancienne incarnation avortée par le passé.
"Bonjour !" Les salua-t-elle.
"Chut," la réprimanda Munru.
"Qu'est-ce… vous lisez ?"
"Un livre qu'on a trouvé dans ton corps."
"De quoi… parle-t-il ?"
"Comment "invoquer" un dieu…"
Munru essaya et échoua à faire le geste des guillemets.
"C'est un bon livre."
"Ils vous ont laissé… le garder ?"
"Personne n'a rien dit sur ça."
"Est-ce que je peux le lire… avec vous ?"
"On a presque fini. On le lit depuis deux semaines."
"Je peux lire ce qu'il reste ?"
Les corps furent développés, mais il n'y avait rien pour les habiter. L'intelligence était morte dans les processeurs cassés de la machine. Tout ce qui restait était un seul modèle, deux sexes, et quatre noms.
Les machines ne sont rien si elles ne sont pas douées en arithmétique. Les esprits ne sont rien s'ils ne sont pas doués pour innover. Les corps ne sont rien. Un modèle plus un nom plus un sexe plus un corps égal un être. Un être égal un quart des corps disponibles. Quatre êtres égal une tâche complétée.
Simple arithmétique.
Une machine n'est rien si elle n'est pas capable de compléter une tâche.
"…C'est un bon livre."
"Peut-être pourrait-on… visiter l'endroit du livre ?"
"On pourrait en apprendre plus sur comment agir comme des personnes."
"Peut-on ?"
Un mur endommagé s'effondra tandis qu'un groupe d'hommes et de femmes habillés en noir percèrent et émergèrent dans la chambre de clonage. Derrière eux se trouvait le dernier scientifique survivant.
"Qu'est-ce qu'on est en train de regarder exactement Docteur ?" demanda l'une des femmes habillées en noir alors qu'elle scrutait les coquilles de chair nues presque dénuées de toute caractéristique.
"Un ancien projet qui faillit me faire tuer une décennie plus tôt. Je pense que ça s'avéra être un atout utile."
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