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Contes
Discours à l'Assemblée, un Gentilhomme, 26 août 1905.
Messieurs, bonjour.
Dans quelques jours, le 5 septembre 1905, un armistice sera signé. Il est de la plus haute importance qu'il le soit, ou les deux puissances s'affrontant, à savoir la Russie et le Japon, risquent de perpétuer la guerre, qui deviendra la plus meurtrière que nous ayons jamais connue, ce qui risque d'empêcher nos idéaux de se concrétiser, bien entendu.
C'est pourquoi, en mon devoir de Gentilhomme, j'ai sécurisé la zone, la base navale de Portsmouth, dans le New Hampshire, chez nos confrères américains. J'ai envoyé un de mes Apprentis avec en sa possession un faux traité de paix qui permettra le bon déroulement de la signature de ce traité.
Sa particularité est la suivante : toute personne ayant des intentions belliqueuses dans le bâtiment où il se trouve (ou dans les environs quand il est en extérieur) sera poussé à se suicider avec l'arme qu'il porte.
Je sais de source sûre qu'un faux ambassadeur russe tentera d'assassiner le président Roosevelt et les représentants japonais, afin de retarder la signature. Comme vous le savez, la Russie traverse une période difficile, et a dû capituler en faveur du Japon. Cependant, cet attentat jouerait en leur faveur, s'ils font accuser un américain ou un japonais.
Je vous avertirai des suites de cette expédition.
Discours à l'Assemblée, un Gentilhomme, 27 août 1905.
Messieurs, bonjour.
Je vous ai mis hier au courant d'une entreprise pour empêcher un attentat visant à prolonger une guerre entre le Japon et la Russie.
Mon Apprenti sur place a réussi à localiser la zone de l'armistice, et est actuellement en train d'effectuer le remplacement du traité de paix par celui que j'ai créé. Nous n'avons pas encore identifié l'homme qui essayera de mener l'attentat, mais les recherches sont en cours.
La guerre pourra donc être terminée le jour de la signature, comme prévu.
Je vous avertirai à nouveau des suites de l'expédition.
Discours à l'Assemblée, un Gentilhomme, 28 août 1905.
Messieurs, bonjour.
J'ai le regret de vous annoncer que l'expédition sera légèrement plus difficile que ce que j'avais prévu.
En effet, mon Apprenti a décelé du poison dans le repas de tous les représentants, qui devaient se retrouver ce midi afin de partager une discussion sur l'armistice. Cela signifie que le terroriste a agi à l'extérieur du bâtiment car il n'a pas été victime des effets du traité, qui s'applique également aux poisons. Ainsi, il a peut-être connaissance desdits effets. De plus, nous savons qu'il n'est pas l'un des diplomates.
Tous ces éléments compliquent grandement l'opération.
Je vous avertirai bien évidemment des suites de celle-ci.
Discours à l'Assemblée, un Gentilhomme, 29 août 1905.
Messieurs, bonjour.
Notre homme a récidivé. Cette fois-ci, il a essayé de poser une bombe en extérieur, au niveau des fondations de la base navale. Mon Apprenti a découvert la bombe, mais pas celui qui l'a posé.
Cela corrobore mon hypothèse comme quoi il aurait connaissance des effets du traité se trouvant dans le bâtiment.
Je vous avertirai des suites de l'expédition.
Discours à l'Assemblée, un Gentilhomme, 30 août 1905.
Messieurs, bonjour.
Discours à l'Assemblée, un Gentilhomme, 31 août 1905.
Messieurs, bonjour.
Discours à l'Assemblée, un Gentilhomme, 1er septembre 1905.
Messieurs, bonjour.
Le coupable du futur attentat s'est manifesté. Mon Apprenti a épié une conversation entre un des diplomates et celui-ci. Comme nous le craignions, il a connaissance des effets du traité, probablement a-t-il des informateurs parmi notre communauté. Je ne vise personne, et n'appelle pas à la méfiance, juste à la prudence. Ne divulguez pas d'informations secrètes, sinon à des personnes en qui vous êtes sûrs de pouvoir avoir confiance.
J'espère tout de même pouvoir écarter le danger que représente l'impossibilité de la signature de cet armistice.
Je vous avertirai des suites de l'expédition.
Discours à l'Assemblée, un Gentilhomme, 2 septembre 1905.
Messieurs, bonjour.
Mon Apprenti a réussi à identifier l'homme que nous recherchons. Il s'agit de Dimitri Postakoïenko, un russe travaillant pour le baron Roman Rosen, signataire du traité. Il semble avoir suivi une formation d'assassin, étant donné ses compétences en combat rapproché et en discrétion.
Mon Apprenti n'a pas réussi à localiser son domicile, ni à l'appréhender. Soyez-en sûrs, il le recherche activement.
De plus, les recherches pour trouver son (ou ses) informateur n'ont pas mené à des résultats concluants
Je vous avertirai des suites de l'expédition.
Discours à l'Assemblée, un Gentilhomme, 3 septembre 1905.
Messieurs, bonjour.
Discours à l'Assemblée, un Gentilhomme, 4 septembre 1905.
Messieurs, bonjour.
L'affaire de l'armistice est désormais close.
Mon Apprenti a été retrouvé, partiellement brûlé. Je pense qu'il avait l'intention de brûler le traité, et a donc, comme prévu par les capacités de celui-ci, commencé à se brûler lui-même.
Vous l'aurez donc compris, le futur assassin n'était autre que lui-même. Il aurait pu mener à bien son plan, prolonger la guerre, et empêcher l'humanité d'atteindre l'idéal que nous poursuivons.
Il n'y a pas eu de poison dans la nourriture des diplomates, pas de complications, seulement son plan. Depuis le début.
Ceci nous donne, en quelque sorte, une leçon. Je vous propose de ne pas choisir aveuglément vos apprentis, assurez-vous de leur loyauté, peut-être au moyen d'un objet que l'un d'entre vous pourrait créer, ou que sais-je d'autre.
Demain, l'armistice sera signé, et la paix sera rétablie. Ainsi, aucune guerre extrêmement meurtrière n'aura jamais lieu. Le monde est en paix, et l'Homme peut devenir Meilleur.